REMISE EN QUESTION
La Famille: Nid d'Amour ou Prison à Vie
envoyé par Dianequiose. - Rencontrez plus de personnalités du web.
J'ai souvent remercié Shandora (oui vraiment, tu m'as offert de découvrir de jolis chemins) mais aujourd'hui, c'est le tour de Raksha.
Parce que tu as mis cette video sur ton blog, j'ai trouvé le site de Ghis.
Après avoir passé une partie de la nuit à en regarder d'autres, je suis tombée sur celle ci-dessus.
Il n'y a pas de hasard n'est-ce pas ?
Tu m'as souvent écrit de ne pas m'inquiéter, que j'étais l'amour mais, bien que convaincue de la justesse de tes mots, je continuais à souffrir.
En entendant Ghis dire la même chose, à sa manière mais en y ajoutant cette remise en cause de la famille, tout à coup, le déclic s'est produit.
J'ai d'abord réalisé à quel point, ces dernières années, j'ai nié la culpabilité et la honte ressentie vis à vis de la famille dont je suis issue. D'abord parce que j'ai mis beaucoup de kilomètres entre elle et moi, que je me suis efforcée de m'émanciper envers et contre tout/tous, mais également parce que l'éloignement m'a fait prendre conscience de l'enfermement qu'elle représentait pour moi. J'ai même fait le choix de rompre toute relation avec certains de ses membres qui ne me faisaient aucun bien. Quelle mauvaise fille, quelle ingrate j'étais. Pourtant, c'était une question de survie. J'avais besoin de grandir, de comprendre, de me retrouver, de me découvrir. Malgré la peur évoquée par Ghis, celle de me priver de l'aide et du soutien des miens, j'ai quand même choisi de prendre le large.
Puis il y a eu ce gros tangage dans la famille que j'ai, à mon tour, créée.
Tu sais combien de colère, de tristesse et de peur cela a suscité en moi.
C'était toute ma manière d'envisager la vie qui était remise en question.
Ca me paraît clair ce matin mais pendant longtemps, ça ne l'a pas été.
Et puis, cette famille était un merveilleux paravent, un joli prétexte pour ne pas avoir à répondre à toutes ces interrogations laissées en suspend depuis longtemps : que faire de cette vie, qui suis-je au juste, de quoi est-ce que je suis capable etc.
J'étais, la fille de, la nièce de, la cousine de, la femme de, la mère, l'amie de... et sans tout ce monde, qui ?
Je me sens comme un serpent en train de muer. Un peu fragilisé mais aussi délivrée d'une peau trop petite, d'un poids immense.
Un de mes enfants m'a demandé récemment ce que je ferai quand je serai vieille. Sur le moment, ça m'a glacé le sang. Je n'en savais rien, jamais je ne me suis imaginé être, sans eux, sans toutes les personnes que je trimballe parfois comme un fardeau.
Je crois qu'au fond de moi, je le sais un peu.
La quiétude du petit matin est rompue, toute la maisonnée est réveillée.
J'y reviendrai sûrement à la prochaine insomnie.
Quoi qu'il en soit, un grand merci.
Si tu savais combien j'ai ri en réalisant l'absurdité dans laquelle je m'enfonçais depuis des années.
Je comprends maintenant le rire de cette fille dans j'ai oublié le prénom (désolée) un soir que j'étais connectée sur Paltalk (je n'arrive plus à me connecter d'ailleurs. C'est dommage car en ce moment, je suis disponible pour ça).
Je ne me mens plus à moi-même et ça aussi, ça rend le coeur léger.
Et puis je suis délivrée de ces questions à propos de l'amour. Ca aussi, c'est quelque chose. Ca m'a taraudée pendant longtemps. Ce n'est pas encore tout à fait clair mais ça ne va pas tarder.
Je t'embrasse en fort en te remerciant de même.