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UN COURS EN MIRACLES
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16 septembre 2010

C'EST DIT ET RÉPÉTÉ

Il partira.
Ni lui ni moi ne savons quand cela se produira vraiment mais il partira.
Inutile que j'espère quoi que ce soit ou que je me réfugie dans l'oubli ou dans le poison du faux-semblant.
Cette réalité fait son chemin peu à peu.
Il est grand temps que je cesse de me révolter et que je persiste à croire qu'il y a quelque chose à sauver.
Je n'ai plus de mari.
Nous ne faisons plus que cohabiter.
Quand je jette un regard honnête sur ces dernières années, sur celles d'avant l'annonce, c'était déjà ainsi mais rien n'avait été mis à jour mais déjà nous ne faisions plus que cohabiter.
Il me passe par la tête toutes sortes de scénarios catastrophe inhérents au statut de femme seule avec enfants qui tente de survivre dans une société sans douceur.
Mais de temps en temps, il me vient aussi des scénarios miraculeux dans lesquels, je leur tiens la main et traverse l'existence avec plus de joie et de vérité au coeur que je n'en ai jamais connu.
Je nous vois aussi avancer avec confiance parce que c'est la seule voie qui s'impose, parce que finalement, en dépit de tout, c'est comme ça qu'on a toujours vécu et que la vie ne nous a jamais laissés tomber.
Je viens d'être sollicitée par deux personnes pour participer à des projets passionnants avec possibilité de le faire avec mon peu de disponibilité actuelle. Ca pourrait déboucher sur une activité professionnelle en accord avec ce que je suis encore capable d'accepter quand le moment sera venu de subvenir à mes besoins.
Je sens que les gens sont prêts à m'aider mais que rien ne se produira tant que je serai dans cette situation d'entre-deux, ni tout à fait mariée ni tout à fait seule.
Quantité d'exemples, d'expériences de proches me reviennent à l'esprit qui ont confirmé encore et encore que l'aide ne surgit pas avant que l'on s'abandonne tout à fait. C'est peut-être parce que, dans ces moments là, la crise est si puissante qu'il se crée un espace où le non n'existe pas, où la résistance est impossible. L'amour est là qui attend simplement l'occasion de s'infiltrer partout, dans chaque fissure, chaque craquelure.
J'imagine ce que sera ma vie quand je serai seule dans cet appartement, sans filet, face à la vie.
Il n'y a plus personne pour me servir de rempart.
J'ai du mal à y croire et j'en suis pourtant là.
D'autres personnes surgissent sur ma route, des mains semblent se tendre.
J'ignore comment envisager les choses.
Je suis si fatiguée qu'il m'est presque impossible de penser.
C'est peut-être ma meilleure protection.
Avancer en observant ce que c'est que de ne pas savoir.
Je ne sais rien.
Je redeviens petite enfant.
Qui me guidera cette fois ?
Qui me protégera ? La beauté de l'innocence peut-être, la candeur, la fraîcheur intacte sous la peau fânée.
Qu'est-ce que j'en sais.
Rien.
Rien de rien.
Je ne cherche plus de réponse aux pourquoi, aux comment.
Je ne cherche plus rien.
Dans cette stupeur silencieuse, je tends l'oreille, j'observe.
Il ne me reste plus qu'à renaître.
De temps en temps, je lave ma colère et je la rince à l'eau salée.
Je panse mes plaies.
J'ai dû vivre dans un grand pays de mensonge pour en arriver là.
Place à la vérité.
Je prends soin de moi, je pars à ma rencontre.
La chute finira bien par cesser, je finirai bien par toucher le sol et quand j'y serai, j'aurai quelque chose sur lequel m'appuyer.
J'aimerais que ça ne se fasse pas dans la violence.
Les choses se font et se défont malgré moi.
C'est presque reposant d'être forcée de l'accepter.
Contente-toi de contempler sans juger.

Un film que j'aimerais bien voir : Vivre seul

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