PETIT ÉCLAIR
La migraine m'a réveillée à quatre
heures trente.
Aux alentours de huit heures, j'ai cru
que ma tête allait éclater.
Après m'être passé un peu d'huile
essentielle sur le front, je me glisse dans le bain.
Je suis rapidement soulagée.
De temps en temps, je lis quelques
lignes du livre d'Eric Baret, Les crocodiles ne pensent pas, puis, je
laisse mon esprit flotter.
Au moment de sortir, bon sang, mais
c'est bien sûr !
Deux points s'éclairent, l'un sur la
vie qui nous remet sans cesse face à nos difficultés, l'autre
concerne cette mécanique je ressens en moi avec les mots (je
comprends avec mon cerveau puis, ça descend en profondeur et je
comprends de l'intérieur).
Je ne suis pas sûre d'être capable
d'exprimer tout ça clairement mais j'essaie quand même.
Je m'entends encore dire à une amie
que la Vie nous repasse sans cesse le plat, jusqu'à ce que nous
acceptions d'y goûter et de digérer. Quelque chose me gênait parce
que ça avait un côté assez violent.
Ce matin, au sortir du
bain, j'envisage les choses différemment.
Comme l'évoque Marianne
Williamson dans la video ci-dessus, nous sommes sur une espèce
d'ellipse qui tourne en permanence. C'est la raison pour laquelle
nous nous retrouvons de manière cyclique face à des situations.
Celles qui nous « posent problème » sont très
remarquées tandis que les autres passent inaperçues. La Vie ne
s'acharne pas sur nous, elle suit son rythme. Ce ne sont pas les
situations qui s'améliorent ou se règlent d'elles-mêmes mais c'est
nous qui changeons face à elles. Je ne sais pas ce qui nous bloque
mais parfois, il nous faut des années et plus encore pour accepter
la nécessité de regarder les choses autrement, d'essayer une autre
façon de réagir, de grandir.
Si certains sont plus résistants à la
douleur, ils se tapent la tête sur les murs plus longtemps que
d'autres, jusqu'au jour où, n'en pouvant plus, ils comprennent que
le mur ne cèdera pas, ne changera pas. Ils changent.
Entretemps, il arrive qu'ils
comprennent qu'ils n'ont pas besoin de changer mais simplement de ne
plus dire non.
Comprendre avec sa tête puis
comprendre de l'intérieur.
Je l'exprimais comme ça sans être
capable d'expliquer pourquoi, chez moi, ça se passe presque toujours
en deux temps.
Et puis, je me suis souvenu des propos
d'Eric Baret qui disait, en substance, que les mots en eux-mêmes
n'ont aucune importance mais qu'ils sont comme des invitations, des
propositions, des portes ouvertes.
Ce sont des occasions d'ouverture.
Je ne sais pas si ça vous parle.
J'y reviendrai.
Maintenant que j'ai terminé de noter
ce petit éclair encore confus qui m'a traversé l'esprit je n'ai pratiquement
plus mal à la tête.
Merveilleux non ?
Je vous souhaite de vivre une belle journée !