VOTRE CONSCIENCE AGIT SUR LE MONDE
L'année dernière, nous avons regardé le film, What the bleep do we know .
Cette petite video (trouvée chez Josée Gauthier) vient à poing nommé...
Puisque le hasard n'existe pas, je devine le lien qui s'établit entre ce film vu il y a des mois, ce que j'ai vécu ce matin et cette vidéo.
La boutique où je voulais me rendre était encore fermée. Plutôt que d'attendre une demi-heure devant le rideau baissé, je suis allée au square tout proche. Cette attente était une belle occasion de passer du temps au calme, au beau milieu des arbres, des oiseaux et des enfants. Il faisait frais, le soleil était voilé, les gens allaient et venaient. Je me sentais particulièrement bien, détendue, ouverte, sereine. C'est encore si nouveau que je n'en revenais pas du bonheur que c'était d'être bien, d'être là sans avoir envie d'être ailleurs, d'être là sans avoir envie d'être à plus tard. Ca devait se voir car à part ou deux, toutes les personnes que je regardais passer devant moi m'ont offert de merveilleux sourires. C'en était troublant. C'était comme si ce bien-être était reçu cinq sur cinq avant de m'être renvoyé. Tandis que j'en prenais conscience, une mère et son petit garçon sont arrivés à ma hauteur. L'enfant a ouvert un petit portail donnant accès à la pelouse. Elle n'a pas réagi et bien entendu, il n'a rien abîmé. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais les enfants se comportent d'une manière étonnante lorsque nous leur faisons si pleinement confiance qu'il ne nous vient même pas à l'idée qu'ils puissent faire quelque chose d'inconvenant, de dangereux ou autre. C'était extraordinaire de les regarder aller et venir d'une manière si fluide. Puis, le petit est tombé. Sa maman l'a pris dans ses bras avant de repartir. Pendant qu'elle avançait, son fils me regardait par-dessus l'épaule de sa mère. La connexion était si forte que je lui ai fait un signe de la main auquel il a immédiatement répondu. Puis je lui envoyé des bisous qu'il m'a renvoyés aussitôt avec une mine si réjouie que j'en ai eu les larmes aux yeux. C'était absolument magique. La jeune femme s'est retournée et elle s'est mise à rire. De la joie, de l'amour à l'état pur.
Un peu plus tard, une autre mère et passée avec son enfant. Lui aussi était largement ouvert et réceptif. Alors, à nouveau, je lui ai fait des signes de la main. Il s'est mis à rire. C'était beau. Mais cette fois, la maman a fait comme si de rien était. Son enfant lui ouvrait un grand canal mais elle n'a rien vu ou peut-être qu'elle ne voulait pas, ne pouvait pas. Je me suis sentie très triste pour cet enfant parce que ça m'a rappelé ma propre enfance et ma vie actuelle. À force de vivre aux côtés de gens complètement empêtrés dans leurs blocages, on a tôt fait de jouer un rôle, d'abandonner sa vraie nature. Toute ma vie, je me suis laissée influencée par l'humeur de l'autre, par son mal-être. Au contact de mes parents d'abord, puis de mon mari, je me suis éteinte. Jamais je n'aurais dû abandonner ma joie, en avoir honte ou peur. Maintenant, quand ça arrive, et c'est là que je voulais en venir, j'observe ce qui se passe. Et le simple fait d'observer me permet de garder mon canal ouvert, de sentir la colère céder la place à la compassion, de ne plus en vouloir à qui que ce soit, pas même à moi, parce que nous ne sommes pas/plus sur la même longueur d'ondes... J'aimerais que tout ça s'harmonise.