LES LARMES
Verser autant de larmes pourrait être une chance finalement.
Quand je pense que les autres ont besoin de stimulation pour être émus aux larmes alors que tout me fait pleurer. Joie, colère, tristesse, gratitude, émerveillement.*
Tout coule en moi à travers des torrents de larmes.
Je me suis beaucoup détestée pour ne pas savoir me contrôler, pour ne jamais en voir la fin.
Mais, c'est peut-être un cadeau.
À ce propos, un proche m'a envoyé cette citation de Goethe :
Les larmes ont une force et une justifications spirituelle. Il existe, plus exactement, tout un arc-en-ciel de larmes, des larmes de gratitude, d'émerveillement, d'émotion, de souffrance, de joie, de tristesse... Mais ce qui leur est toujours propre - qu'elles expriment un excès de souffrance ou un excès de grâce _ c'est l'expression de l'humilité capable de refléter la lumière. L'oeil du fier est toujours sec. Celui qui pleure s'agenouille et celui qui s'agenouille pleure intérieurement. Et s'agenouiller signifie se rapprocher intérieurement de la terre, prendre part à l'humilité de la terre en présence du sublime du ciel.
Plus jamais je ne me ferai de reproche (en me relisant, j'observe, proche/reproche...).
Puisque ces larmes veulent couler et bien qu'elles coulent.
Dieu seul sait si elles se tariront un jour.
* c'est presque mot pour mot ce qu'écrivait Goethe...