FIN DE SEMAINE
Les fins de semaines sont éprouvantes.
Il est là, soufflant tour à tour le chaud et le froid.
Je me laisse prendre à chaque fois qu'il sourit.
Tiens, ça va mieux, peut-être qu'il changera d'avis finalement.
L'heure d'après, il est irritable alors, j'ai envie d'être d'être n'importe où sauf dans la même pièce tant je me sens rejetée.
C'est avec ce sentiment que je partie me coucher.
Pas un regard de sa part, rien.
C'est comme si je n'étais pas là.
Impossible de trouver le sommeil.
De gros sanglots montent et m'étouffent.
Je file prendre un bain.
C'est le meilleur moyen que j'aie trouvé pour me calmer.
J'ai emporté Conversations avec Dieu tome 2 mais impossible de lire.
Je n'en finis plus de pleurer.
Je vois ma vie défiler sous mes yeux, tous les moments qui longtemps m'ont fait dire : personne ne t'aime.
Je pleure encore plus fort.
J'ai envie de hurler, de tout casser.
Je passe en revue tous les moyens que je connais pour en finir même si je sais que je n'en ferai rien parce que j'ai des enfants et que je ne peux vraiment pas les abandonner, parce que veux croire que cette fichue roue finira bien par tourner dans le bon sens, parce que je crois que c'est inutile.
Je cherche d'autres raisons de continuer, je me demande comment m'en sortir et tout d'un coup, je me rappelle : demande et tu recevras.
Je demande de l'aide, un coeur grand ouvert, la paix et une ou deux autres choses.
Les larmes continuent de rouler sur mes joues et l'instant d'après, sans que j'aie pris garde, la paix est là.
La douleur s'est envolée.*
Je n'en reviens pas.
Je lis un chapitre puis, je pose mes mains à plat sur l'eau.
C'est étrange comme sensation.
C'est tiède et doux.
Je traîne encore un peu.
Il m'a entendu pleurer, c'est sûr, mais il est parti se coucher comme de rien était.
Ca me désole.
Comment fait-il ?
J'en viens à baisser les bras et à souhaiter qu'il parte puisqu'il le veut tant.
De toutes manières, les larmes des enfants, c'est toujours moi qui les essuie.
Demain, je serai fatiguée mais au moins, j'aurai le coeur plus léger.
* Ce n'est pas étonnant finalement car après avoir écrit ce billet, j'ai découvert ce texte (merci Lenah) :
La tristesse et Dieu Ce que vous pouvez faire si vous imaginez que vous êtes seul, c’est venir vers moi.
Venez
vers moi dans les profondeurs de votre âme. Parlez-moi depuis votre
coeur. Laissez-moi vous accompagner dans vos pensées. Je serai avec
vous, et vous le saurez.
Si vous avez été en contact quotidien
avec moi, ce sera plus facile. Pourtant, même si vous ne l'avez pas
fait, je ne me déroberai pas, mais avec vous le moment de votre appel à
moi. Car il s'agit de ma promesse: même avant d'appeler mon nom, je
serai là.
C'est parce que je suis toujours là, et votre décision d'appeler mon nom élève simplement votre prise de conscience.
Une
fois que vous êtes conscient de moi, votre tristesse vous abandonnera.
Car la tristesse et Dieu ne peuvent pas exister dans un même lieu,
parce que Dieu est l'énergie de la vie, aussi élevée que possible, et
la tristesse c'est de l’énergie de la vie diminuée.
L'amitié avec Dieu
Neale Donald Walsch