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UN COURS EN MIRACLES
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10 mai 2009

PARDON CHERS ANIMAUX

Je me souviens encore de ce matin là.
L'immense escalator de cette station de métro descendait à pic.
Tandis que nous nous enfoncions sous la surface, je me suis vue, ainsi que toutes les personnes qui se trouvaient là, pareille à un paquet de viande acheminé sur un tapis roulant songeant que nous avions de la chance de ne pas être la nourriture d'une autre espèce. J'ai toujours été horrifiée par les boucheries, le fait de manger de la viande mais il m'a fallu de très nombreuses années pour oser passer de l'autre côté de la barrière.
C'est une discussion houleuse sur un forum à propos du gavage qui m'a donné l'impulsion. J'étais révoltée, en larmes devant mon clavier, répondant de mon mieux aux personnes qui ironisaient, m'accusant de sensiblerie, cherchant à me provoquer en évoquant le cri de la carotte. Tout à coup, c'était une évidence. Plus question de manger le moindre animal.
Ce jour là, j'ai pris conscience de la raison pour laquelle j'éprouvais tant de répugnance et de la compassion que j'essayais de réprimer.
Aujourd'hui, je pense encore à tout ce que j'ai mangé en évitant soigneusement de réfléchir et de ressentir quoi que ce soit.
Je voudrais effacer tout ça mais ce n'est pas possible.
Outre le fait d'être végétarienne, je peux au moins faire ça :

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Commentaires
S
oui, j'y ai trouvé une libération aussi...tu sais, la douleur, est une chose...c'est en s'identifiant à cette douleur, qu'une chose devient une souffrance; on peut sentir la douleur d'une maladie , p.e....mais si on continue à se plaindre, et à penser à cette injustice...cette douleur devient une souffrance.Mais si on accepte la douleur dans l'instant ou elle se présente, c'est juste une douleur...ça fait mal, mais c'est juste une douleur...
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U
Voilà ce que je comprends : s'ils n'ont pas d'ego ils n'ont pas peur et ne souffrent pas. Ca me paraît logique mais alors, pourquoi crient-ils, s'agitent-ils quand ils approchent de l'abattoir ? <br /> En tout cas, je n'avais envisagé les choses comme ça et j'avoue que ça... je ne savais pas comment terminer ma phrase mais ce qui me vient à l'esprit c'est : ça me libère.<br /> Je connaissais le remerciement des amérindiens pour les animaux. D'ailleurs, je suis allée lire le blog de mato sapa et ça m'a beaucoup parlé et touchée. La nature me manque tellement et ce genre de vie aussi.<br /> Namaste shandora, je t'envoie mes douces pensées.
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S
ah oui, plus qu'on en sait, plus de questions nous viennent aussi...<br /> Eckhart a dit que les animaux n'ont pas d'ego...ils sentent la douleur, mais ne s'identifiant pas au corps, ne "souffrent" pas. Il ne vivent pas non plus dans le temps, mais n'ayant pas d'ego, dans le moment présent. Nous on les prend pour des êtres comme nous, ce qui dans le gran,d sens est vrai, car ils sont issu de la même Vie que nous...mais sur le plan de la forme, nous on vit constemment ans le temps, passé et futur (car on pense) et on oublie l'instant présent.Les animaux ne s'identifie avec rien...il vivent. Avec notre ego on a du mal à comprendre...;mais quand on se connecte, on le voit mieux...;<br /> <br /> Les assasins, bien sur, on les punit, c'est là aussi une leçon pour eux à apprendre...chaque chose a sa place dans le grand plan, on ne pourra pas le saisir...les amérindiens remercient l'animal pour son sacrifice...c'est en quelque sorte remercier Toi même pour ce sacrifice...C'est assez difficle à compréhender et chacun doit faire ce qu'il croit juste....<br /> <br /> namasté ma chérie
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U
Une copine, végétarienne pendant des années, s'est remise à manger de la viande en tenant un peu les mêmes propos. Les animaux font partie de la chaîne alimentaire donc, c'est normal. Ca m'avait énormément choquée à l'époque pourtant la manière dont tu le dis, toi, ça me semble acceptable. Je suis d'accord avec le fait qu'en résistant à quelque chose on la renforce. <br /> Une autre personne m'écrivait qu'elle ne mangeait que de la viande bio, que son boucher n'achetait que des bêtes élevées dans de bonnes conditions, tuées rapidement et sans souffrance. Ca aussi, ça m'avait beaucoup fait réagir. Pour moi, tuer, c'était tuer, peu importe la manière. Qui sommes-nous pour ôter la vie ? Oui, mais pourtant, nous le faisons avec les végétaux et la question se pose aussi. On peut pousser le bouchon assez loin. Peut-être que ça nous touche beaucoup plus quand il s'agit des bêtes parce que nous sommes plus proches d'elles que d'une plante ? Mais alors, si tuer n'est ni bien ni mal, pourquoi punir les criminels ? C'est pareil ou pas et pourquoi ? Ca aussi, ça m'interpelle :-)
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S
C'est drôle....je suis comme toi, et pourtant, je commence à me poser beaucoup de questions sur le fait que peut etre qu'en pensant trop à la souffrance, on renforce justement cette souffrance...ce qu'on combat, on le renforce.... ensuite, il me vient que chacun joue son role, bien choisi avant, plante, animal ou humain....en plus du fait que quel forme ça peut avoir, c'est toujours la vie...p.e. c'est la vie qui "tue" la vie...c'est la vie, qui veut vivre cette expérience...mais on peut sembler tuer un corps...on ne peut pas tuer la vie..;elle a vécue son epxrience et entamera une autre...<br /> <br /> Qu'au fond, le bien et le mal n'existent pas, car ce qui est bien pour l"un, est mal pour un autre...dans la nondualité, il n'y a aucune des deux...ce n'est qu'une opinion, qui a pris forme...<br /> <br /> Et oui, petit à petit, même ça, je commence à voir autrement...bizar, non?
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